Star du violon, Renaud Capuçon dirige de l’archet, l’Orchestre de Chambre de Lausanne dont il est le directeur artistique. Moins programmé que le Concerto pour piano, celui pour violon de Schumann est génial d’inventivité. Comment ne pas résister aussi à l’énergie de la Symphonie n°7 de Beethoven, cet hymne à la danse qui s’affranchit des règles du passé ?
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Les deux œuvres, le concerto et la symphonie s’affranchissent des règles du passé. Bien qu’entrées au répertoire des orchestres et des solistes, elles n’en furent pas moins récolutionnaires.
Star du violon, Renaud Capuçon dirige de l’archet, l’Orchestre de chambre de Lausanne dont il est le directeur artistique. Moins programmé que le Concerto pour piano, celui pour violon de Schumann est génial d’inventivité. Pour tout soliste - plus encore pour celui-ci lorsqu’il dirige l’orchestre - l’œuvre représente un véritable défi. En effet, le concerto fut longtemps réputé “injouable”. Atteint de folie, Schumann n’eut pas le temps d’en réviser la partition qui fut égarée retrouvée seulement en 1933 ! Son climat dramatique est accentué par le fait que le violon tient le rôle du confident. Est-ce un adieu à la vie ?
La Symphonie n°7 de Beethoven connut, elle aussi, une sorte d’incompréhension ! À la suite de sa création, elle suscita de nombreux commentaires qui firent réagir le compositeur. Il reçut, par exemple, le courrier d’un admirateur qui lui proposa une description de son œuvre : le soulèvement d’un peuple, l’arrestation et la condamnation d’un innocent puis la révolte du peuple devant l’injustice… Beethoven perdit patience. Il demanda à son secrétaire et futur biographe, Anton Felix Schindler d’écrire la réponse suivante : « Si les éclaircissements sont nécessaires, ils doivent se borner, en général, à la caractéristique des morceaux »… Quelques années plus tard, Richard Wagner céda lui aussi à l’enthousiasme de son temps, affirmant que la Symphonie était « l’apothéose de la danse ». En lieu et place de danses, il s’agit bien davantage d’une série de marches chargées de lourds présages. Elles explorent toutes les ressources du rythme avec une inventivité extraordianire.
Comment ne pas résister à l’énergie de la Symphonie n°7 de Beethoven ?
