Jeff Mills ne s’est jamais complu dans son statut de DJ et a continué à multiplier les performances exceptionnelles, à la croisée de la musique, de l’art contemporain, de la culture pop, du design et de la science-fiction, tout en dirigeant son propre label, Axis Records, depuis 1992. Après avoir conquis la scène techno de Detroit dans les années 80 sous le nom de The Wizard, en tant que membre de Underground Resistance, il s’est tourné vers ses principales sources d’inspiration, la science-fiction et l’espace. Les années 2000 ont marqué un tournant, lorsqu’il a commencé à fusionner sa musique avec d’autres formes d’art. Il a décidé de créer une nouvelle bande originale pour Metropolis de Fritz Lang, ce qui l’a amené à de nombreuses autres performances de ciné-mix et bandes originales de films. En tant que plasticien, Jeff Mills a présenté de nombreuses performances et expositions dans des institutions artistiques telles que le CCCB de Barcelone, le South Bank Center, le Barbican Center, la Cinémathèque Française, le Centre Pompidou, le Salon de l’Art de Monte-Carlo…
En 2014, il s’associe à la cinéaste française Jacqueline Caux pour Man From Tomorrow, un film qui est plus un portrait errant, poétique et sensible de sa musique que de lui-même. Peu après, il est nommé artiste résident de Duos Ephémères pour l’année 2015, un programme de quatre spectacles différents mêlant musique, cinéma et danse, au musée du Louvre à Paris.
En 2015, près de dix ans après « The Exhibitionist » (un film en temps réel, une collection multi-angles de ses DJ sets, capturant les mouvements de son art avec des platines), Jeff Mills lance « Exhibitionist 2 », dans lequel il va encore plus loin dans le mix en temps réel. Commencé à Tokyo en 2015, Jeff Mills crée Spiral Deluxe, son premier groupe depuis Underground Resistance, en affichant un Jazz Fusion électronique, et en sortant trois Eps. En 2017, il s’installe au Barbican Center de Londres, où il présente « From Here to There », une série d’événements conceptuels innovants mariant la musique électronique aux sons symphoniques et à d’autres formes d’art. Jeff Mills a été le premier DJ à collaborer, se produire et capturer sur DVD, des concerts avec des orchestres classiques. Tout a commencé en 2005 avec « Blue Potential », une pièce arrangée pour orchestre, suivie en 2012 d’une nouvelle version intitulée « Light from the Outside World », toujours programmée dans le monde entier. Une deuxième pièce du même genre a été présentée en 2013, « Where Light Ends », et une troisième, inspirée par Holst, a été créée en 2015. En avril 2017, Jeff Mills a créé « Planets », un album pour les neuf planètes de notre système solaire, avec une traduction à la fois électronique et philharmonique, utilisant des données scientifiques factuelles pour créer chaque composition. Décoré en 2007 du titre de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par le gouvernement français, il a été promu officier en 2017, en reconnaissance de sa contribution aux arts. En 2019, Jeff Mills a lancé le projet Director’s Cut : une série de rééditions massives à travers six EPS et un coffret de 3 CD.
En 2020, Jeff Mills fait revivre son alias Millsart pour la première fois depuis 2003 avec une nouvelle sortie chaque mois pour la série Every Dog Has Its Day. Axis Records a également annoncé qu’elle allait élargir son champ musical en incluant davantage d’œuvres qui englobent des musiciens/solistes live et des interprètes d’autres genres, à commencer par l’album Ambrosia de Byron The Aquarius, suivi de Counter Active de The Paradox et The Override Switch de Rafael Leafar et Jeff Mills.
Parallèlement, la boutique en ligne d’Axis (appelée « The Escape Velocity ») propose de la musique sous une forme organisée pour présenter des œuvres exclusives œuvres exclusives de divers artistes considérés comme des maîtres de leur art et de leur style de musique techno.
