Deux stars, deux musiciens complices sur scène. Le violoniste Daniel Lozakovich est le plus jeune artiste à avoir signé un contrat d’exclusivité avec Deutsche Grammophon. Il joue sur le Stradivarius qui appartenait à Ivry Gitlis. Le pianiste David Fray est un maître dans la musique de Bach et de Beethoven. Une rencontre exaltante.
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Bach et Beethoven par deux stars, deux musiciens complices sur scène ! Le violoniste Daniel Lozakovich est le plus jeune artiste à avoir signé un contrat d’exclusivité avec Deutsche Grammophon. Il joue sur le Stradivarius qui appartenait à Ivry Gitlis. Quant au pianiste David Fray, il est un maître reconnu dans la musique de Bach et de Beethoven.
C’est à Köthen, entre 1717 et 1723, que Bach composa plusieurs sonates originellement pour flûte et clavecin et que nous entendons dans leur arrangement pour violon et clavecin. En arrivant à la cour de cette cité, il débuta presque une autre carrière musicale. En effet, la musique religieuse passait au second plan car le culte réformé, calviniste, ne tolérait aucune musique durant les offices. Malgré un orchestre relativement modeste, Bach fut heureux de prendre ses nouvelles fonctions, sans se préoccuper des soucis matériels. Cette période fut l’une des plus productives et heureuses de sa vie.
D’une étonnante richesse d’invention et particulièrement virtuose, la Sonate en si mineur BVV 1030 fut achevée à Leipzig dix ans après avoir été débutée Köthen. Elle est considérée comme l’un des chefs-d’œuvre de la musique de chambre de Bach. Celle en mi majeur BWV 1035 est écrite dans l’esprit de la fantaisie et de l’improvisation. L’art du chant y est particulièrement développé.
Lors de la création de la Sonate dite « à Kreutzer », Beethoven fut à tel point en retard dans l’écriture, qu’il dût improviser au piano une grande partie de la musique, à la plus grande stupéfaction du public ! Le violoniste qui l’accompagnait était George Augustius Polgreen Bridgetower, un musicien mulâtre dont le talent avait frappé Beethoven. Cette sonate pensée pour deux interprètes de première force est pleine d’énergie et d’une virtuosité digne d’un concerto. Elle fut dédiée au violoniste français Kreutzer. En offrant la partition à un musicien proche du consul Bonaparte, le compositeur pensait faciliter son installation à Paris, capitale de la Révolution, qui séduisit tant d’artistes de l’époque. Beethoven changea d’avis lorsque Bonaparte se fit couronner empereur…
